Potosi, en mode Germinal!
Potosi, c’est la ville la plus haute du monde, 4070 m, c’est
aussi une ville minière où la population vit notamment de la récolte de minerai
dont l’argent "Plata". Ville qui fut à l’époque coloniale le berceau de la monnaie. Et
c’est du fin fond de la Bolivie qu’est naît le symbole “$”. Pour la petite
histoire, à l'époque de la première monnaie les colons espagnols estampillaient
les pièces avec les lettres de POTOSI les unes sur les autres, quand les
américains ont créé la leur, ils ont gardé de ce sceau les seules lettres “S”
“I” qui superposées sont devenues “$”.
Ici, J’ai retrouvé Nidia que j’avais rencontré dans le bus la
semaine passée. Elle a 23 ans, travaille à la banque et vit chez ses parents.
Quand je lui ai dit que je voyageais seule, elle m’a tout de suite proposé de
m’héberger lors de mon passage à Potosi. Elle vient donc me chercher à la gare routière et m’emmène dans sa famille, on passé la soirée à discuter avec sa mère, dans
la limite du possible et de mes capacités langagières (certe en évolution mais
pas encore au top!) le tout autour d’un thé de Paris. On a bien rigolé, je leur
raconte mes péripéties à Sucre, puis on va se coucher au milieu des peluches et
poupées de Nidia. Mon corps commence à ressentir l'altitude entre maux de tête et sentiment d'essoufflement au moindre mouvement. Le lendemain elle me fait visiter la ville et ses nombreuses
églises, on déambule à travers les stands de Noël, crèches et Santons
en tout genre, guirlandes… Le matin elle m’emmène visiter la Casa de la moneda
où elle a travaillé, on se fait ensuite un petit resto local pour se
réchauffer, en altitude ça caille un peu quand même! Menu traditionnel: Soupe de quinoa, poulet patates le tout pour 5 Bolivianos
soit 50 centimes d’euros.
On va ensuite attraper un petit bus fourgon qui nous
conduit au pied d’un ancien volcan qui aujourd’hui est le site d’une source
thermale. Décontraction totale sous la pluie dans l’eau à 25 degrés au milieu
des montagnes environnantes pendant plus de 2 heures.
Le retour est un peu plus difficile. En Bolivie pour prendre
le bus, tu l’arrêtes au bord de la route, sauf que le bus ne s’arrête pas
toujours en faite… On marche donc un bon moment sur le chemin du retour, poursuivies par
des chiens, bonne ambiance, la pluie qui tombe de plus belle! Finalement on
s’abrite à la nuit tombée et un bus rempli de Boliviennes
parlant Queshua nous prend enfin et nous ramène en ville.
Le jour suivant je me décide après multiples hésitations à descendre dans la mine. La coca en bouche en espérant ne pas manquer d’oxygène! Un petit tas d'une dizaine de feuilles de coca pliée dans le côté de la joue qui aide à supporter les troubles de l'altitude. En avant pour 3 à 4h de traversée à travers la montagne. Pour passer d'une galerie à une autre on emprunte des échelles, parfois 3 d'affilé. Le guide nus conseil vivement de ne pas regarder en bas lors de l'escalade. On ne peut pas reculer de toute façon, pas le choix donc! L’avancée dans les galerie, courbée, parfois il faut crapahuter, est épuisante, j’ose à peine imaginer comme le travail des mineurs qu'on croise poussant les chariots de minerais, portant des sacs énormes et creusant à
la pioche la roche doit être pénible. Leur espérance de vie est autour de 48/50
ans. Pendant le tour on leur distribue des sachets de feuilles de coca (ils en mastiquent 2 à 3 sachets par jour) et des
“jus” qu’ils mélangent à un alcool à 96C. Grande étape de la visite, les voeux
au “ Tio” dieu des mineurs à l’allure très particulière. Ici, c’est offrande de
clopes et de ce petit alcool goûtu…qu'on a la chance de goûter aussi pour l'occasion!
Enfin retour sur la terre ferme, on enlève les bottes, les
casques et les lampes torches et on se fait un petit resto car la mine, ça
creuse!
@ POTOSI, Bolivia
Génial tes aventures ma Caro !! eh bien descendre dans une mine je vois q t'es devenue une grande aventurière !!! au passage, le "Tio" il m'a fait flipper :) en tout cas enjoy !! c'est une très belle expérience q tu vis ! j'attends la suite avec impatience. Bisouxxx ! Hanan
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